Le Magicien d’Oz le plus célèbre film de Jack Haley
La vie est tranquille, presque morose, pour Dorothy qui vit dans une ferme au Kansas avec ses parents, leurs ouvriers et son chien Toto. Jusqu’au jour où Miss Gulch, la voisine, accuse Toto d’avoir dévasté son jardin ; elle exige qu’il soit « piqué ». Pour éviter le pire à son chien, Dorothy prend la fuite avec Toto. Mais, peu après avoir quitté la ferme, elle rencontre le professeur Marvel qui lui fait entendre raison. À son retour, une tempête se lève et une tornade emporte la maison de l’autre côté de l’arc-en-ciel. En sortant sur le perron, Dorothy est accueillie par des créatures minuscules, mais accueillantes, qui lui apprennent que sa maison est tombée sur la méchante sorcière de l’Est qui terrorisait le pays enchanté d’Oz. Désireuse de rentrer au Kansas, Dorothy demande conseil aux autochtones qui la dirigent vers le Magicien d’Oz qui vit dans la cité d’Émeraude. Pour s’y rendre, elle doit suivre la route jaune. En chemin Dorothy se fait de nouveaux amis : l’épouvantail sans cervelle, le lion peureux et l’homme en fer-blanc qui n’a pas de cœur.
Écrit en 1900, considéré comme le premier véritable conte américain, The Wonderfull Wizard of Oz est le plus gros succès de son auteur, Lyman Frank Baum. Il sera adapté dès 1902 pour le théâtre sous la forme d’une comédie musicale. Lyman Frank Baum continuera d’écrire pour les adultes, mais il devra sa renommée aux livres qu’il écrira pour la jeunesse, dont plusieurs volumes pour sa saga ozienne.
Le Magicien d’Oz est un merveilleux conte de fées. Tout d’abord, visuellement, il démontre dès les années 30 les possibilités illimitées du cinéma. Les couleurs sont éclatantes, les costumes éblouissants et les décors merveilleux. Les effets spéciaux sont également surprenants, en particulier la tornade du début du film, symbole de l’imagination de Dorothy qui s’apprête à déferler devant nos yeux.
À l’écran, sorcières, lutins, fées, magiciens et créatures étranges danseront sur des mélodies joyeuses et entraînantes. Pourtant, les liens ne sont cependant jamais coupés avec la réalité, et les personnages principaux que Dorothy côtoie dans le royaume d’Oz ont tous leur alter ego au Kansas dans des versions alternatives.
La différence avec le monde réel est pourtant bien présente : Dans le Royaume d’Oz, les hommes sont dépouillés de leur assurance innée. Le magicien d’Oz est un imposteur, d’autres ont une sensibilité exacerbée, manquent de courage ou d’intelligence. Les femmes, quant à elles, détiennent la puissance ; sorcières et fées concentrent tous les pouvoirs.
Le film de Victor Fleming ne sera pas la seule adaptation du roman de Lyman Frank Baum. Citons The Wiz (1978), une adaptation « blaxploitation » avec Michael Jackson dans le rôle de l’épouvantail et Oz, un monde extraordinaire (1985) où Dorothy retourne à Oz de nouveau menacé. Très intéressants tous les deux, ils sont également plus sombres, et peut-être aussi plus fidèles à l’état d’esprit du roman de L. Frank Baum qui était plus terrifiant que le film de Victor Fleming. Par exemple, les « Kalidahs’ (créatures hybrides entre le tigre et l’ours), étaient mis en pièce dans une crevasse ; l’homme de fer-blanc utilisait sa hache pour couper la tête d’un chat sauvage et le Magicien d’Oz exigeait des héros qu’ils tuent la méchante sorcière ; et pas seulement qu’ils la bannissent du royaume…
Sources : Film des Années 30 (Taschen)
NB :
De nombreuses scènes mettant en scène la méchante sorcière de l’Est durent être raccourcies voire même supprimées car la prestation de Margaret Hamilton était trop effrayante pour le jeune public.
D’après certaines études, Le Magicien d’Oz serait le film vu par le plus grand nombre de personnes à travers le monde, en raison des nombreuses diffusions à la télévision et sorties DVD.
Jack Halley n’est pas le seul acteur fétiche d’Hantik Films à entretenir des liens avec le Magicien d’Oz. En effet, Ralph Morgan incarne les deux états du professeur Kristan dans Condemned to Live. Il est le grand frère de Frank Morgan, qui campe le professeur Marvel ainsi que le Magicien d’Oz lui-même dans le film de Victor Fleming.