Au sommaire du numéro 37 de Sueurs Froides :
Val Lewton, Nancy Drew, Ulli Lommel, Flower and Snake, Leprechaun, Patrice Herr Sang, Marian Dora.

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Le Toboggan de la mort

Un texte signé Frédéric Pizzoferrato

Nationalité
USA
Année de production

1977
Réalisation

James Goldstone
Titres alternatifs

Rollercoaster
Interprètes

George Segal, Timothy Bottoms, Richard Widmark, Henry Fonda, Susan Strasberg, Helen Hunt

Excellent divertissement mélangeant avec bonheur le thriller paranoïaque et le cinéma catastrophe, LE TOBOGGAN DE LA MORT s’intéresse à un jeune homme dont on ne saura rien campé par Timothy Bottoms (JOHNNY S’EN VA EN GUERRE). Proche du cinglé de L’INSPECTEUR HARRY, ce type, solitaire, calme, déterminé et manifestement intelligent, provoque quelques sabotages meurtriers dans des parcs d’attraction. Il exige, pour cesser ses exactions, le paiement d’une forte somme que devra lui convoyer l’agent d’assurance Harry Calder, joué par George Segal (LE PONT DE REMAGEN). Un jeu du chat et de la souris s’engage dont l’enjeu est la destruction, le jour de son inauguration, de la plus grande « montagne russe » des Etats-Unis.
Servi par un casting solide où l’on retrouve avec plaisir la débutante Helen Hunt (dans le rôle secondaire de la fille du héros) et, surtout, les vétérans Henry Fonda et Richard Widmark, LE TOBOGGAN DE LA MORT développe un suspense rondement mené grâce au scénario efficace du duo William Link et Richard Levinson, bien connu pour la série « Columbo ».
Vendu sur la promesse d’un grand spectacle et d’un système audio révolutionnaire (le Sensurround capable de provoquer, dans la salle, des vibrations lors des scènes d’action et déjà utilisé dans TREMBLEMENT DE TERRE), LE TOBOGGAN DE LA MORT débute par un passage typique du film catastrophe avec son déraillement plutôt bien truqué quoique la présence de mannequins soit évidente. La suite, cependant, s’oriente davantage vers le thriller pur qui alterne les points de vue du psychopathe et de l’obstiné héros chargé de le traquer. Intelligemment, le long-métrage joue la carte du suspense véritable et délaisse les effets de surprise, rendant en quelque sorte le spectateur témoin des agissements du maitre-chanteur et des efforts des autorités pour le stopper avant qu’il commette l’irréparable. De cette manière la tension ne faiblit jamais et LE TOBOGGAN DE LA MORT fonctionne avec bonheur jusqu’à sa conclusion en forme de véritable contre la montre pour découvrir où le saboteur a dissimulé sa bombe.
Vieux briscard de la télévision, James Goldstone (qui enchaina avec l’éruption dévastatrice du JOUR DE LA FIN DU MONDE) donne à l’ensemble un rythme soutenu et ne laisse guère de répit au spectateur durant les deux heures de projection. La musique de Lalo Schiffrin, pour sa part, soutient avec bonheur l’ensemble et les curieux découvriront même le groupe Sparks en concert lors de deux intermèdes musicaux.
Témoignage d’un cinéma aujourd’hui quelque peu désuet, LE TOBOGGAN DE LA MORT se revoit toutefois avec un grand plaisir et s’impose comme une belle réussite d’autant que le blu-ray se révèle impeccable : l’image est pratiquement sans défaut et le son, tant en français (un excellent doublage d’époque) qu’en anglais tout à fait satisfaisant. Bref, hautement recommandable !


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Article rédigé par Frédéric Pizzoferrato

Ses films préférés - Edward aux Mains d’Argent, Rocky Horror Picture Show, Le Seigneur des Anneaux, Evil Dead, The Killer