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Réalisé en 1932, L’HOMME QUE J’AI TUE adapte une pièce de Maurice Rostand et constitue un intéressant film tourné alors que la Seconde Guerre Mondiale s’annonçait. Unique film parlant du réalisateur non porté vers la comédie (on note cependant quelques passages humoristiques dans un ensemble volontiers mélodramatique), l’intrigue concerne un jeune soldat français, Paul Renard, qui a tué un Allemand lors de la Première Guerre Mondiale. Il découvre que sa victime, Walter, était un musicien fiancé à une certaine Elsa. A la fin de la guerre, Paul se rend en Allemagne où il recherche la tombe de Walter pour y déposer des fleurs. Il rencontre également sa famille mais ne peut se résoudre à leur avouer la vérité. Se faisant passer pour un ami parisien du défunt, Paul s’invite naturellement dans la famille du Dr Holderlin, le père de Walter, et se heurte à l’hostilité des villageois animés d’une véritable haine à l’égard des Français.
En sortant de sa zone de confort (la comédie enlevée), Lubitsch adapte sa mise en scène, privilégiant les plans longs qui viennent naturellement mettre en valeur les performances des comédiens, en particulier un excellent Lionel Barrymore. Ramassé (à peine 72 minutes), le film évite de sombrer dans le lacrymal et reste optimiste jusqu’à une conclusion très orientée vers le « happy end » mais pas déplaisante pour autant.
Parfois un peu théâtral (normal vu l’origine du sujet) L’HOMME QUE J’AI TUE fut à l’époque assez mal accueilli par la critique tout comme le public. Aujourd’hui redécouvert il fut également « remaké » par François Ozon en 2016 avec FRANTZ
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Article rédigé par Frédéric Pizzoferrato
Ses films préférés - Edward aux Mains d’Argent, Rocky Horror Picture Show, Le Seigneur des Anneaux, Evil Dead, The Killer