Pay the ghost
Halloween approche, l’occasion pour Mike, professeur tentant de décrocher un doctorat, de se faire pardonner auprès de son fils pour ses dernières absences. Malheureusement pour lui, il arrive trop tard et rate la chasse aux bonbons. Désireux de regagner l’affection de son enfant, il l’emmène faire un tour à la parade. Mais durant celle-ci, Mike perd son fils. Il aura beau fouiller la foule et tout New York, l’enfant reste introuvable. Un an après, Mike commence à croire que son fils a été enlevé par un fantôme.
PAY THE GHOST réalisé par Uli Edel se défini comme un film de fantômes à mi-chemin entre INSIDIOUS et le conte de fées. En effet, le fait que ce soit uniquement des enfants qui soient enlevés précisément le soir d’Halloween, et qu’on retrouve une histoire de sorcière brûlée vive ou encore de fête celtique où les portes de l’au-delà sont ouvertes, tous ces éléments donnent au récit des accents de conte lugubre ce qui est toujours intéressant. C’est d’ailleurs ce qui apporte une touche d’originalité au film, même si, l’aspect celtique n’est que brièvement exploité le métrage demeurant avant tout un film de fantômes.
Au casting on retrouve Nicolas Cage incarnant le père dépassé par les événements se transformant en chasseur de fantômes. L’acteur, célèbre pour ses apparitions dans des films de plus ou moins bonne qualité mais souvent généreux, nous offre sa mine patibulaire et un visage fatigué qui se prêtent bien à l’atmosphère du métrage ; nous plongeant dans un New York gothique et crasseux qui n’est pas sans évoqué l’imagerie de « la grosse pomme » dans les films d’horreur des années 80. La mère, trop inexistante dans l’histoire, est incarnée par Sarah Wayne Callies (PRISON BREAK et THE WALKING DEAD).
Derrière la caméra c’est donc Uli Edel, réalisateur allemand qui s’est fait connaître en réalisant MOI, CHRISTIANE F.,13 ANS, DROGUÉE, PROSTITUÉE, puis un épisode de la série LES CONTES DE LA CRYPTE avant de sombrer plus ou moins dans l’anonymat en réalisant des films dont très peu ont connu une sortie en salles. Mais indéniablement, le bonhomme sait utiliser une caméra, même si le film est parfois un peu kitch notamment lors du combat spectral, il réussit néanmoins à certains moments à nous donner de vrais frissons surtout avec l’apparition des spectres d’enfants.
PAY THE GHOST n’est pas un chef-d’œuvre, et il ne parvient pas vraiment à nous effrayer, bien en-deçà d’un INSIDIOUS, cependant il réussit à distiller une certaine ambiance, celle d’un New York gothique et hanté qu’on avait pas vu au cinéma depuis un bon bout de temps. En de rares moments, le film réussit à nous plonger dans une vraie atmosphère flippante, mais échoue la plupart du temps à nous faire peur, soit parce qu’il en fait trop (la scène de la trottinette trop longue ou encore la séquence avec la médium) soit parce qu’il n’en fait pas assez.
Néanmoins, c’est un film d’ambiance qui vous donnera peut-être quelques frayeurs, aussi, si vous avez l’occasion de le voir, n’hésitez pas à mater cette série B plutôt sympathique.