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Au sommaire du numéro 37 : Dossier Val Lewton, Nancy Drew, Biographie de Ulli Lommel, la saga Flower and Snake, la franchise Leprechaun, entretien avec Patrice Herr Sang, Entretien avec Marian Dora.
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Etats-unis - 2017 - Justin Benson, Aaron Moorhead
Interprètes : Aaron Moorhead, Justin Benson, Callie Hernandez

Un texte signé Sophie Schweitzer

The Endless

Aaron et Justin, deux frères vivant au jour le jour reçoivent une étrange cassette de la part de la secte où ils ont grandi et qu’ils ont fuie. Aaron nostalgique de leur enfance et de la vie en communauté souhaite y retourner contre l’avis de Justin qui suit son frère uniquement pour s’assurer qu’il ne reste pas au sein de la secte. À leur arrivée, Justin remarque des petites choses étranges alors qu’Aaron tombe immédiatement sous le charme de Anna. Justin va avoir de plus en plus de mal à convaincre son frère qu’ils sont en danger ici, pour cela il va devoir trouver ce qui ne tourne pas rond.

Troisième long métrage du duo de réalisateurs Justin Benson et Aaron Moorhead THE ENDLESS est un film aussi personnel qu’envoûtant mêlant plusieurs inspirations du film de genre en lui donnant une atmosphère propre et une esthétique poussée. Justin et Aaron sont également les acteurs principaux du film, chacun de leur personnage portant leur prénom. Un code souvent repris dans le cinéma indépendant d’auteur lorsqu’on fait jouer des non-acteurs ou qu’on fait jouer à des acteurs leur propre rôle. Ici, il est possible que la réponse soit la seconde option tant le film paraît personnel pour les deux jeunes cinéastes.

Appartenant totalement au cinéma indépendant américain, par le choix d’une esthétique poussée, l’intimisme du film, jusqu’au postulat des réalisateurs d’offrir un film différent et original. Et à la fois, c’est aussi un film d’horreur et de science-fiction qui nous immerge dans un univers digne de la série d’anthologies LA QUATRIEME DIMENSION. Jouant avec les codes de chaque genre auquel il touche, le film ne cherche pas à briser ces codes, mais au contraire à affirmer son amour pour ces genres.

Il y a aussi une intelligence dans le scénario et la mise en scène, plus globalement la narration du film. Chaque plan, chaque détail, chaque élément a son importance, jusqu’au choix de donner à l’image un aspect « VHS » qu’on pourrait croire uniquement là pour faire joli. Le moindre élément apparaissant à l’image a du sens. Jusqu’à l’appartenance aux différents genres. Il y a une vraie intelligence non pas méprisante et hautaine, mais qui au contraire cherche à embarquer le spectateur. Le film est à ce titre assez euphorisant, car il donne l’impression au spectateur qu’en le regardant à nouveau il pourrait trouver d’autres petits détails qui le pousseront à s’interroger sur le sens de chaque élément, mais aussi et surtout de la fin.

Véritable réussite, THE ENDLESS fait partie de ces petites perles que le cinéma indépendant américain parfois nous offre. Forte heureusement avec l’offre actuelle de festival et de streaming nous avons la chance de pouvoir voir des films qui auparavant ne sortait pas des frontières américaines.



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Article rédigé par : Sophie Schweitzer

Ses films préférés : Le bon, La brute et le Truand, Suspiria, Mulholland Drive, Les yeux sans visage, L'au-delà


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