Un texte signé Sophie Schweitzer

Royaume-Unis - 2021 - Corinna Faith
Titres alternatifs : The Power Shudder, Shudder
Interprètes : Rose Williams, Emma Rigby, Clara Reed, Charlie Carrick


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Festival du Film Britannique de Dinard 2021PIFFF 2021review

The Power

Valérie intègre le prestigieux hôpital royal en tant qu’infirmière durant la difficile année 1974. L’Angleterre est alors en pleine crise économique, et les grèves des mineurs provoquent d’importantes coupures d’électricité. Valérie s’inquiète des nuits plongées dans le noir, car les générateurs sont avant tout pour les patients de l’aile soins intensifs qui ne peuvent être déplacés. En effet, la jeune femme souffre d’une peur du noir particulièrement intense. Mais dans ce climat économique, pour une orpheline venant des bonnes sœurs, se priver d’un tel travail est impensable. Et quand elle commence à entendre des chuchotis et sentir une présence dans le noir, Valérie regrette d’être restée.

La jeune Valérie se retrouve dans le noir

THE POWER est le premier long métrage de Corinna Faith. Cette réalisatrice anglaise a fait ses débuts à la télévision sur une série documentaire, avant d’enchaîner des courts métrages, puis de réaliser un épisode de la série de fiction Coming Up. THE POWER est son premier long métrage pour le cinéma. Son casting repose sur la jeune Rose Williams qui offre une prestation assez impressionnante. Elle est accompagnée de Gbemisola Ikumelo en infirmière sympathique au premier abord et de Diveen Henry en infirmière en chef. Le film, comme beaucoup de productions anglaises, met en avant la diversité de son casting et aborde des problématiques actuelles.

Un film de fantôme dans un hôpital en plein blackout

Décidée à faire un film de fantôme classique, Corinna Faith installe sa caméra dans un hôpital, situant son action dans les années 70 en pleine période de coupures électriques. Ce qui instaure, avec ses lampes à pétrole, et ses candélabres une ambiance gothique à souhait qui colle parfaitement à une histoire de fantôme impliquant des enfants. En effet, c’est dans le service pédiatrique que notre jeune infirmière doit faire son travail. Jouant avec les effets classiques du film de revenant, THE POWER cède parfois aux sirènes du jump scare. Hormis ceci et un rythme un peu lent, le film est plutôt réussi. Il parvient à rendre ses personnages attachants, l’ambiance captivante et surtout propose un mystère qui vient s’associer à un fond social.

Valérie a été élevé par les bonnes sœurs dans un orphelinat.

Inspirée par un fait divers particulièrement choquant révélé par les journaux anglais, le film se pose d’emblée du point de vue d’une jeune orpheline venant des bas-fonds de Londres, lieu où elle décide de revenir pour soigner les plus pauvres. Mais elle est vite confrontée à la dure réalité : le sexisme de cette époque et l’inégalité sociale. Ce qu’elle va vivre durant cette nuit va non seulement l’y confronter, mais la ramener à ses propres démons cachés dans son passé. Cette trame ajoute une profondeur supplémentaire au film. Ce qui est d’autant plus appréciable que ce sujet délicat qui est hélas encore d’actualité est abordé de manière subtile. Le final appuie d’ailleurs ce propos.

Une référence musicale pointue

Autres éléments à souligner, tout d’abord la qualité de la photo et des décors, certes limités, mais efficaces, ce qui prouve que parfois le minimum est le mieux ! Le fameux less is more ! Et puis, la musique et le travail sonore sur le film sont assez incroyables. Si l’on peut lui reprocher d’un peu trop appuyer les jump scare, en revanche la bande sonore flirte bon avec celle de SUSPIRIA faite par Goblin. Les cris des enfants se mêlent à la musique à l’instar des soupirs des sorcières dans le film de Dario Argento. Ce travail sonore amène une dimension supplémentaire au film qui n’est pas négligeable.






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Article rédigé par : Sophie Schweitzer

Ses films préférés : Le bon, La brute et le Truand, Suspiria, Mulholland Drive, Les yeux sans visage, L'au-delà - Ses auteurs préférés - Oscar Wilde, Sheridan LeFanu, Richard Mattheson, Stephen King et Poppy Z Brite


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