Un texte signé Yannik Vanesse

USA - 2010 - Michael Oblowitz
Titres alternatifs : The Traveler
Interprètes : Val Kilmer, Dylan Neal, Paul McGillion, Camille Sullivan


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review

The Traveler

C’est le jour de Noël. Un petit commissariat de quartier coupé du monde voit arriver un mystérieux
individu. Ce dernier déclare au policier à l’accueil qu’il a commis de nombreux meurtres. Son
arrivée va déclencher d’étranges et sanglants évènements alors qu’une puissance inconnue s’abat sur
le commissariat pour en décimer les occupants.

Michael Oblowitz ne fait pas partie de ces réalisateurs à la filmographie impressionnante. Il a en fait
surtout oeuvré dans le direct to dvd. A titre d’exemple, on le trouve aux commandes d’un film avec
Adrian Paul, VAMPIRE WORLD ou encore derrière plusieurs métrages avec Steven Seagal (dont
L’AFFAIRE VAN HAKEN). Ce genre de films est certes assez marquants pour certains spectateurs
aux goûts assez particuliers mais pas forcément dans le bon sens du terme pour le plus grand public.
Michael Oblowitz revient avec THE TRAVELER. Le film, comme c’est souvent le cas avec ce
genre de petites productions, emploie un acteur principal certes connu mais en perte de vitesse
depuis quelques années. L’heureux élu est ici Val Kilmer qui, si on le croise encore incarnant
des seconds rôles intéressants comme dans BAD LIEUTENANT, ESCALE A LA NOUVELLE
ORLEANS, n’a pas connu de tête d’affiche ou de grand succès depuis bien longtemps.

Un prégénérique nous montre l’enlèvement d’une petite fille, le drame au cœur de toute l’intrigue.
Après cette scène, l’histoire nous emmène directement dans le commissariat où se déroulera
presque toute l’action. Car il s’agit effectivement d’un huis clos, autant pour des soucis d’économie
sans aucun doute que pour créer une angoisse chez le spectateur. Et cela débute plutôt bien.
Malheureusement, les personnages se révèlent assez caricaturaux. Néanmoins, l’intérêt persiste à
la présentation car la prestation des acteurs est tout à fait à la hauteur, ils sont en effet loin d’être
mauvais. Le réalisateur prend le temps de justifier l’isolement de l’endroit pour la nuit, histoire que
le spectateur comprenne que les protagonistes n’ont aucune aide à attendre de l’extérieur. Puis entre
enfin en scène Val Kilmer. L’acteur fait alors une entrée iconique, au ralenti et au son d’une musique
de circonstance. Et le rendu est pas mal du tout, il faut le dire. Immédiatement, tous comprennent
qu’il va mener le bal jusqu’au bout.

Et c’est évidemment ce qui va se passer. Très vite, le mystère est révélé – bien que les protagonistes
ne comprennent que beaucoup plus tard ce qui se trame réellement – et le film déroule alors devant
le spectateur un canevas d’une malheureuse prévisibilité. Menant la danse, Val Kilmer assène
d’étranges et mystérieuses paroles, et les policiers se font lentement décimer dans une ambiance
grandement paranoïaque. Les meurtres manquent d’inventivité mais sont néanmoins franchement
sanglants. On peut regretter que les effets spéciaux soient moyens, mis à part un arrachage de
langue qui lui est du plus bel effet.

Ce qu’on peut dire, c’est que le film est tout aussi dénué de surprise… que d’ennui, et ce jusqu’à
l’approche du final. Là, un retournement de situation surprend le spectateur, mais envoie aussi le
film dans une toute autre direction. Le métrage nous entraîne alors vers une apothéose de bons
sentiments mielleux.

Hélas, si le métrage n’avait pas changé ainsi de direction au dernier moment, s’il avait assumé
sa noirceur jusqu’au bout, il aurait alors pu s’agir d’un petit film, certes sans prétention, mais
plaisant comme tout, une série B appréciable. Ce final gâche quelque peu les qualités de THE
TRAVELER qui se laisse naturellement regarder mais auquel il manque un peu de savoir-faire et le
jusqu’auboutisme qu’il aurait mérité…






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Article rédigé par : Yannik Vanesse

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