The villainesse
En une nuit sanglante, Sook-hee élimine un gang entier. Elle finit par se faire arrêter, et se réveille dans une étrange clinique qui s’avère être un centre d’entrainement pour une agence formant des agents secrets dormants. Sook-hee devient l’un de leurs agents. Au cours d’une mission, elle va être confrontée à son passé et à des moments douloureux de celui-ci comme la mort de son premier époux ou encore de son père.
THE VILLAINESS est un thriller sud-coréen réalisé par Byeong-gil Jeong qui avait précédemment fait CONFESSION OF MURDER. L’utilisation de chirurgie esthétique par l’agence sur leurs agents féminins inclut deux actrices pour camper l’héroïne, Ye-Ji Min pour la version jeune, et Ok-bin Kim pour le visage après l’opération. Ce procédé rend sans doute à l’origine les flashbacks plus clairs mais peut également perdre le spectateur en le rendant confus.
En effet le film fonctionne comme un scénario à tiroir avec de nombreux retournements de situation qui sont accompagnés de flashbacks afin de faire comprendre au spectateur toutes les implications et conséquences des révélations. L’ennui étant que, ces nombreux flashbacks parfois intégrés à l’intérieur même d’un autre flashback rendent la narration confuse et compliquée pour le spectateur. D’autant que, comme beaucoup de films coréens, THE VILLAINESS est un film sur-vitaminé qui enchaîne les séquences d’action sans accorder beaucoup de répit au spectateur.
Si le rythme effréné et la narration à différents niveaux temporels se juxtaposant peut rendre le film compliqué à suivre, il n’en demeure pas moins que niveau mise en scène des scènes d’action, THE VILLAINESS est d’un niveau quasi expérimental. Ainsi la séquence d’introduction est une séquence assez impressionnante qui non seulement rend hommage à OLD BOY mais de surcroît adopte la mise en scène du Point of view du personnage avec un enchaînement d’actions hyper rapide et survolté comme on avait pu le voir dans HARDCORE HENRY.
Ainsi THE VILLAINESS s’inscrit plutôt dans la lignée des séries B d’action où la crédibilité du scénario n’est pas ce qu’on attend, mais plutôt un univers où le spectateur est plongé dans des scènes d’actions et de violence toujours plus haletantes. Un genre de film où, par le passé, Steven Seagal par exemple excellait et qui aujourd’hui est repris à la fois par le cinéma indien mais aussi asiatique.