Au sommaire du numéro 37 de Sueurs Froides :
Val Lewton, Nancy Drew, Ulli Lommel, Flower and Snake, Leprechaun, Patrice Herr Sang, Marian Dora.

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Un Seul Bras les Tuas Tous

Un texte signé Mehdi Benseghir

Nationalité
Hong Kong
Année de production

1967
Réalisation

Chang Cheh
Titres alternatifs

The One-Armed Swordsman
Interprètes

Wang Yu, Chiao Chiao, Pan Yin-tzi, Tien Feng, Ku Feng

Quand il était petit, Fang Gang a assisté à la mise à mort barbare de son père et s’est alors juré de ne jamais se battre.
Ce serait drôle mais peu vendeur alors Chang Cheh s’est dit qu’il allait plutôt faire comme d’habitude : un gros film de sabre avec des morts et du sang. Evidemment au début d’un XXIème siècle policé et civilisé, le spectateur ne se reconnaît pas forcément dans des types avec chignon et sabre au coté. Alors, Chang Cheh, qui n’est pas un demeuré, injecte des thèmes intemporels comme la défense des opprimés, l’amour et la différence vécue comme un traumatisme puis transcendée afin d’accéder à un état supérieur de connaissance. Notre héros est donc un jeune étudiant en sabre (au moins en maîtrise) qui ne s’entend pas bien avec ses petits camarades de classe, des gosses de riches qui finiront mal. La fille du sifu n’est pas non plus un cadeau. Elle a pris en grippe Fang Gang qui est trop mature pour son âge et qui résiste à ses charmes. L’ambiance est de plus en plus tendue. Fang se décide à lever le camp afin de ne pas embarrasser son maître et père adoptif. Et là c’est le drame, l’accident bête. La fille nettoyait son arme et le coup est parti… Commence alors pour notre héros un nouvel apprentissage de la vie et du quotidien. Il a perdu un bras mais gagné une copine. Alors bon, tout n’est pas perdu, sauf les arts martiaux mais c’est pas grave, agriculteur c’est cool aussi. Seulement voilà le destin, qui est un grand déconneur, va en décider autrement et le spectateur avide d’héroïsme et de peinture rouge aura son content de sensations. En effet, Monsieur Cheh est au mieux de sa forme : meurtre à la baguette, membres amputés, auberge ravagée, innocents sauvés, victimes sacrifiées sur l’autel de la violence gratuite… Ils sont venus, ils sont tous là, les thèmes chers au réalisateur le plus prolifique à l’ouest du pécos : la filiation, l’amour, l’humiliation, la vengeance, la fidélité à la parole donnée et les exceptions qu’on se doit d’y faire. Jimmy l’endive Wang Yu est au mieux de sa forme, Ku Feng a droit à deux rôles, les chorégraphies sont complexes et sanglantes… Si vous aimez les héros qui se vengent sans se laisser emmerder, jetez-vous sur cette perle du cinéma HK qui en a vu d’autres et qui continuera à en faire baver à tout un tas d’acteurs et d’animaux… De plus, l’image est bien et il y a des documentaires qui vous permettront de devenir incollables sur ce genre et ainsi épater les nanas (elles adorent).


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Article rédigé par Mehdi Benseghir

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