Une vie de chien
« La vie oscille comme un pendule, de la souffrance à l’ennui » Un bien bel aphorisme ténébreux du philosophe allemand SCHOPENHAUER, cité par FREDERIC FAJARDIE dans l’un de ses polars géniaux.
Une noirceur, un pessimisme, et un sens de la formule définitive, que l’on retrouve dans une bonne part des aphorismes de NIHIL MESSTAVIC, dont la CLEF D’ARGENT nous délivre aujourd’hui un second recueil.
Humour noir, misanthropie, dégoût de la vie, vision négative de tout ce qui est… Par moments, MESSTAVIC évoque aussi le LOVECRAFT le plus dark.
Paradoxalement, on prend un plaisir (sadique ?) à lire ces vérités (qui ne sont pas LA vérité) souvent remarquablement exprimées, d’une plume élégante et maîtrisée. Très clairement, on peut les apprécier pleinement sans pour autant les partager entièrement. NIHIL MESSTAVIC est-il (était-il ?) aussi pessimiste et nihiliste que ses propos semblent l’affirmer, ou n’est-ce là qu’un jeu, une pose de poète maudit assurément fasciné par une vision terriblement sombre de l’existence ?
Peu importe. Ce qui compte réside dans l’intérêt intellectuel de ces SENTENCES LETALES, souvent subtiles, qui laissent rarement indifférent. Sans aller jusqu’à conseiller la lecture de ce petit ouvrage à un suicidaire ou à un dépressif, on se doute qu’il séduira en tout cas tous les amoureux des ténèbres, gothiques ou, tout simplement, hommes de goût. Bon ou mauvais, c’est une autre histoire.
« La vie est une perte de temps précédant la mort.”
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