Sueurs Froides en version papier

Au sommaire du numéro 37 : Dossier Val Lewton, Nancy Drew, Biographie de Ulli Lommel, la saga Flower and Snake, la franchise Leprechaun, entretien avec Patrice Herr Sang, Entretien avec Marian Dora.
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BIFFF 2009 : Compte-rendu

Du 9 au 21 avril 2009, Bruxelles a tremblé pour le 27e Brussels International Fantastic Film Festival.

Nos chroniqueurs Frédéric Pizzoferrato et Philippe Delvaux se sont enfilés la quasi-totalité de la sélection pour vous parler de leurs coups de cœur et (de quelques) coups de gueule.

La Section news vous a déjà révélé le palmarès officiel. Sans distinction de catégorie, voici quelques films vivement conseillés :

A voir absolument

– 8TH WONDERLAND: Lire la critique
– ONE-EYED MONSTER: Lire la critique
– SLEEP DEALER: Lire la critique
– STOIC: Lire la critique
– THE CHASER
– MORSE (LET THE RIGHT ONE IN): Lire la critique. Il a raflé les prix de tous les festivals et c’était mérité: un beau climat assez lent et une photographie monochrome superbe rendent bien la tristesse de la pré-adolescence.
– EMBODIMENT OF EVIL: hourra, Jose Mojica Marins est de retour à 70 berges passées et il a la niaque. Un festival de femmes nues, de piercing, d’araignées géantes et d’amoralité bien sentie

A voir

– DEAD GIRL: “let’s fuck a zombie girl !” Amateur de nécrophilie, voici votre film de chevet. Et surprise, c’est doté d’un traitement tout ce qu’il y a de plus sérieux. Sachant que c’est réalisé par un ancien de chez Troma, le pari n’était pas gagné d’avance. Le traitement, qui s’attarde à la difficulté à être adolescent, n’en est que plus intéressant.

– DYING BREED: un survival australien, pas spécialement original mais plaisant… enfin si on se permet cette expression pour ce type de film !

– QUEEN OF LANGKASUKA: un très beau, quoique un peu longuet, film de pirates thaïlandais de Nonzee Nimibutr. Il y a de la magie, des canons, des bateaux, de belles scènes marines, et l’exotisme d’un genre qu’on n’attend pas nécessairement de la Thaïlande.

– SAUNA: la photographie superbe rachète sans peine un script assez convenu. Attention, ce film primé au BIFFF est assez lent. Amateur d’actionner bourrin, passez votre chemin !

– SEXYKILLER: une comédie toute en mauvais goût assumé, dans la droite lignée de l’Alex de la Iglesia des débuts. Une inversion du postulat du slasher : ici, c’est la bimbo qui massacre avec jubilation tous ceux qui croisent sa route. Et en plus le final abandonne le slasher au profit du zombies-flick.

– STAR TREK: si mêmes les non-trekkies ont bien aimé, on se doute que les fans vont logiquement adorer cette remise à zéro de la saga, mi reboot, mi préquelle et où le réalisateur n’oublie aucun des passages obligé d’un matériau traité avec déférence mais upgradé aux goûts du jour.

– THE LAST HOUSE ON THE LEFT: inférieur à l’original anxiogène, mais ne démérite pas pour autant. Ce rape and revenge sait se montrer brutal et méchant quand il faut. En gros, c’est aussi bon et aussi inutile que ne l’était le remake de FUNNY GAMES. La relecture n’est pas obligatoire pour qui s’est frotté à l’original mais n’a rien de honteux.

– WALLED IN: pour les amateurs d’horreur architecturale… pas les maisons moches hein, on parle des grandes bâtisses vides qui font peur.

– THE CANDIDATE : un thriller danois utilisant des schémas connus mais néanmoins plaisants. Au terme d’une soirée trop arrosée un avocat préparant son mariage se retrouve à l’hôtel avec une jolie blonde. Malheureusement, le matin il découvre la belle assassinée et reçoit une vidéo le montrant commettre le crime. Notre homme de loi paye les maîtres chanteurs mais rien ne se déroule comme prévu.
Solidement charpenté en dépit de passages pas vraiment crédibles, THE CANDIDATE possède un feeling très seventies assez réjouissant. Le cinéaste connaît ses classiques et maintient le suspense durant 90 minutes jusqu’au twist bien amené quoique prévisible.
Dommage que l’usage de la « shaky cam » lors des scènes d’action et les pénibles rebondissements d’un final tirant à la ligne ne modèrent l’enthousiasme mais, dans l’ensemble, le contrat de divertissement est rempli.

– LES INTRUS : remake largement américanisé, tant au niveau de la forme que du fond, du chef d’œuvre coréen DEUX SŒURS, vainqueur du grand prix au BIFFF voici quelques années. Si on accepte ce postulat de départ, LES INTRUS constitue une jolie surprise tant on n’en espérait rien. L’ajout de nouvelles sous-intrigues, l’utilisation d’un décor très photogénique et la qualité de l’interprétation classent LES INTRUS parmi les rares remakes réussis.

Quelques déceptions

DREAM
Le nouveau Kim Ki-Duk propose une intrigue complexe et pleine de symbolisme, souvent ardue, qui ne fait pas toujours sens. Le jeu outré des acteurs principaux et l’abondance de scènes flirtant avec le ridicule (pour souvent y sombrer) empêchent d’adhérer au propos d’un métrage diluant progressivement son intérêt dans des figures de style prétentieuses.

CYBORG SHE
Par le réalisateur de MY SASSY GIRL un métrage déjanté débutant comme une comédie avant de virer à la romance, à la science-fiction et même finalement au film catastrophe. Cette drôle de mixture n’est hélas pas toujours digeste et l’humour déconnant (quoique pas très fin) de la première partie cède ensuite le pas à une love-story « philosophique » rébarbative. Le rythme lent, les longueurs (2 heures !) et les multiples fins finissent par laminer la bonne impression de départ en dépit de quelques vrais éclats de rire et d’un bon potentiel de sympathie. Une déception.

SHRILL CRIES OF SUMMER
Une adaptation de manga ressemblant surtout à une mauvaise version de THE WICKER MAN revisitée pour un public adolescent. Un jeune garçon soupçonne les habitants d’un paisible village de pratiquer des sacrifices humains en l’honneur d’une mystérieuse « Présence ». Sera-t-il la prochaine victime ? Une enfilade de clichés et de séquences consternantes, un rythme lymphatique, une fin stupide, des interprètes peu convaincants, des dialogues involontairement drôles…bref un métrage antipathique.



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