Au sommaire du numéro 37 de Sueurs Froides :
Val Lewton, Nancy Drew, Ulli Lommel, Flower and Snake, Leprechaun, Patrice Herr Sang, Marian Dora.

Commandez en cliquant sur la bannière...

Ou continuez votre lecture avec...

Kung Fu Hustle

Un texte signé Michaël Guarné

Nationalité
Hong Kong
Année de production

2004
Réalisation

Stephen Chow
Titres alternatifs

Crazy Kung Fu
Interprètes

Stephen Chow, Wah Yuen, Qiu Yuen, Xing Yu

Une chose est certaine, Stephen fait son show et ça décoiffe! On a affaire à un réalisateur qui nous balance toujours le même humour mais sans jamais être fastidieux une seconde. La recette (gestuelles drôles car exagérées, une bonne dose de blagues à répétition, quelques passages de pures humiliations…) demeure donc identique à ses précédentes œuvres que sont SHAOLIN SOCCER, KING OF BEGGARS ou GOD OF COOKERY. Mais au final, on en redemande.
Nous voilà plongés dans la Chine et le Shanghai des années 40. Divers gangs font la loi. Afin de se faire un nom, Sing compte bien rejoindre le très respecté Gang des Haches qui domine la ville. Mais il va devoir prouver qu’il est capable d’être méchant s’il souhaite être des leurs. Il se voit donc chargé d’une mission en guise de test…
Pour l’occasion, Stephen Chow rend hommage à un bon nombre d’éléments populaires mais sans plagier comme sait bien le faire Quantin Tarantino qui, sous couvert d’influences, ne fait que du vulgaire copier-coller (voir la réplique « my name’s Buck and i’m here to fuck » dans EATEN ALIVE de Hooper chroniqué dans ce numéro, repris plan par plan et gratuitement dans KILL BILL 1). Ainsi, on reconnaîtra un gros clin d’œil à Kubrick et son SHINING, une allusion à l’univers du dessin animé (Chow rappelant Sangoku à la fin ; ou encore cette scène de poursuite ultra cartoonesque donnant l’impression de mater bip-bip et le coyote), une autre à la technique de la paume de bouddha… Le tout est servi par des effets spéciaux classes à faire pâlir pas mal de productions hollywoodiennes qui, avec des budgets supérieurs, arrivent à un résultat médiocre voire laid (je pense notamment aux récents épisodes fantômes de la saga STAR WARS). Comme dans SHAOLIN SOCCER, le numérique sert parfaitement le métrage et lui donne une forte identité par la même occasion. Les combats sont vivants, originaux et ne lassent pas.
A n’en pas douter, les adeptes, comme moi, d’un humour décalé en dessous de la ceinture trouveront leur bonheur. On ne se lasse toujours pas de voir Sing se prendre et reprendre des couteaux à cause des piètres talents de viseur de son acolyte (l’acteur bien portant qu’on retrouve dans plusieurs Chow). Et ces passages où les personnages sont humiliés : Sing enfant voulant aider une fille aux prises avec des morveux qui finit par se faire uriner dessus par ces derniers ou ce perso qui se ballade toujours avec son caleçon à moitié remonté…
On notera cependant un rythme assez bizarre. On pourra en effet avoir l’impression que le tout n’est pas très fluide : des dialogues, de courts combats par-ci, de très longs par-là, de purs passages comiques, du combat à nouveau… Cette atmosphère un peu insolite n’est pas dérangeante, mais certains diront que le métrage, par là même, est moins maîtrisé que SHAOLIN SOCCER. Quoi qu’il en soit, KUNG FU HUSTLE (CRASY KUNG FU pour la sortie française apparemment…) reste un petit bijou d’humour à deux francs entremêlé de bonnes scènes d’action qui divertira plus d’une fois. Chow must go on…


Cher lecteur, nous avons besoin de votre retour. Au choix :
=> Pour enrichir l'article, laissez un commentaire en bas de la page.
=> Pour rester en contact, abonnez-vous à la newsletter.
=> Pour soutenir financièrement notre éditeur Sin'Art, faites un don de 5, 10 ou 15 euros.
=>Vous pouvez aquérir aussi pour 8,80 € le n°37 de Sueurs Froides au format papier

Vous appréciez notre travail, c’est important pour nous motiver à continuer. Merci !


Article rédigé par Michaël Guarné

Ses films préférés -