Au sommaire du numéro 37 de Sueurs Froides :
Val Lewton, Nancy Drew, Ulli Lommel, Flower and Snake, Leprechaun, Patrice Herr Sang, Marian Dora.

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Le Sang des Femmes

Un texte signé Patryck Ficini

Nationalité
France
Année de production

2017
Réalisation

Patrice Dupuis

LE SANG DES FEMMES est le cinquième recueil de nouvelles de Patrice Dupuis publié à la Clef d’Argent.

Comme pour les autres, le lecteur appréciera ici un goût pour l’étrange et le sens d’un fantastique peu commun, foncièrement différent de ce que l’amateur aura pu lire par ailleurs. D’ailleurs peut-on vraiment parler ici de fantastique ? Nous laisserons cet épineux débat aux définisseurs professionnels les plus acharnés et nous contenterons de goûter trois longues et subtiles nouvelles pétries d’humanisme et, ce qui ne gâte rien, remarquablement écrites.
Absolument pas évidentes, ces nouvelles apportent malgré cette exigence constante un profond plaisir de lecture.
Toutes trois, davantage encore que de la condition féminine dont il est question en quatrième de couverture, traitent à leur façon de la thématique de la différence à travers de magnifiques portraits de femmes « à part ». On songe au FREAKS magique de Tod Browning mais aussi aux écrits de Tiziano Sclavi, romancier (MOSTRI) et créateur inspiré de DYLAN DOG, un fumetto où les êtres différents trouvent toute leur place dans des histoires d’horreur toujours humaines et sensibles.
Au-delà d’un féminisme attendu, Dupuis évoque avec force, et de façon infiniment plus large, les drames de l’altérité.
Parfois violentes (l’assassinat d’une siamoise par sa propre sœur, à coup d’aiguille dans l’œil, in LA SERRURE A SECRET), toujours belles et émouvantes, les nouvelles de Patrice Dupuis intéressent, possèdent parfois même un pouvoir de fascination intimement lié à des personnages de femmes uniques en leur genre, victimes de la vie ou des hommes (les soldats du LAZARET)
Les trois nouvelles réunies dans LE SANG DES FEMMES forment un tout avec des personnages récurrents et un lieu unique : une mystérieuse abbaye qui sert de dernier refuge aux femmes qu’une société injuste marginalise.
Certains pourront reprocher l’intellectualisme supposé des textes de Dupuis. Alors qu’il n’est question que d’intelligence et de sensibilité exacerbée. Bien sûr qu’il ne s’agit pas ici d’épouvante ou de littérature populaire, telle que nous avons la saine habitude de la défendre en ces pages. Il s’agit de tout autre chose et c’est très bien ainsi, aussi.
LE SANG DES FEMMES n’offre pas une vision classique du fantastique, et il peut surprendre l’amateur blasé qui croit avoir tout lu, tout vu.
Dans les domaines de l’étrange, rien n’est jamais plus faux qu’une certitude…


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Article rédigé par Patryck Ficini

Ses films préférés - Django, Keoma, Goldfinger, Frayeurs, L’Au-delà