|
Nationalité |
Markus, un militaire déployé en Afghanistan, rentre en urgence chez lui au Danemark : sa femme vient de périr dans une catastrophe ferroviaire. À sa peine, s’ajoute la difficulté de communiquer avec leur fille, Mathilde. Un soir, un inconnu vient chez Markus lui révéler qu’il ne s’agissait pas d’un accident. Le soldat n’a désormais plus qu’une idée en tête : se venger.
Nouveau long métrage du réalisateur et scénariste danois Anders Thomas Jensen (MEN & CHICKEN, LES BOUCHERS VERTS), RIDERS OF JUSTICE nous raconte une histoire de vengeance, lorgnant du côté d’UN JUSTICIER DANS LA VILLE ou d’un PUNISHER (le comics plus que les films), mais où tous les héros seraient totalement tarés (quoique, dans les oeuvres précédemment citées, on ne peut pas dire que les justiciers soient sains d’esprit).
Markus souffre d’un problème de gestion de sa colère, incapable de manifester ses sentiments, il est froid avec son entourage et particulièrement avec sa fille. Cette dernière a beau tenter de sortir son père de son apathie, elle n’y parvient pas. Et cette proposition de vengeance que trois hommes lui offrent sur un plateau, il s’en saisit comme d’un palliatif à sa colère et à sa peine. Otto, quant à lui survivant de l’accident ferroviaire, vient chercher Markus afin d’aller à la poursuite d’un gang local qu’il soupçonne d’être responsable du déraillement.
Otto est un homme bourré de culpabilité, qui a perdu sa fille dans un crash dont il est responsable, et ce sentiment le pousse à vouloir venger la mort de l’épouse de Markus, dont il se sent coupable d’avoir cédé sa place dans le train. Il entraîne avec lui ses amis et collaborateurs : Lennart, un homme étrange mais attachant, ayant passé des années sur le divan de divers psychiatres, et Emmenthaler, homme en surpoids souffrant d’une certaine maniaquerie, et très susceptible. Les trois hommes sont spécialisés dans les nouvelles technologies, ce qui leur permet d’hacker ainsi les dossiers de la police et de retrouver la personne qu’ils présument responsable.
Ces quatre hommes sont tous affectés par leurs propres traumatismes et, in fine, c’est en cherchant à accomplir leur vengeance qu’ils vont finir par tenter de se guérir ensemble. En effet, résidant tous chez Markus pour diverses raisons, entre autres le fait que leur bataille contre un gang redoutable les met tous en danger, ils vont monter une fausse histoire de thérapie de groupe pour la fille de Markus, mais vont finalement se prendre au jeu.
En outre, le film a une touche d’humour noir très présente. Ce sont tout de même de véritables bras cassés, ces trois geeks, qui, par-delà leurs problématiques, sont capables de se prendre la tête comme de véritables enfants sur des points de détail. Leur association avec Markus, par excellence la brute taciturne, donne des instants de magie pure que la caméra de Kasper Tuxen Andersen sait capter, laissant de la place aux comédiens d’évoluer et de rendre leur personnage si attachant.
Comédie sombre qui vient gratter là où ça fait mal, RIDERS OF JUSTICE ne connaîtra malheureusement pas de sortie en salle ayant été acheté par Canal +, il est déjà disponible sur la plateforme de la chaîne.
Cher lecteur, nous avons besoin de votre retour. Au choix : | |
Vous appréciez notre travail, c’est important pour nous motiver à continuer. Merci ! |
=> Au-delà de notre site...
Article rédigé par Sophie Schweitzer
Ses films préférés - Le bon, La brute et le Truand, Suspiria, Mulholland Drive, Les yeux sans visage, L'au-delà