Au sommaire du numéro 37 de Sueurs Froides :
Val Lewton, Nancy Drew, Ulli Lommel, Flower and Snake, Leprechaun, Patrice Herr Sang, Marian Dora.

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The hills run red

Un texte signé Nassim Ben Allal

Nationalité
Etats-Unis
Année de production

2009
Réalisation

Dave Parker
Interprètes

Sophie Monk, Tad Hilgenbrink, Janet Montgomery, William Sadler

Le buzz autour de ce HILLS RUN RED aura bien tourné : entre le web, les festivals et la presse papier, le film de Dave Parker s’est taillé une bonne réputation. Direct-to-dvd de luxe, produit par Dark Castle et distribué par la Warner, il permet à son réalisateur de passer au cran supérieur, lui qui a naguère débuté chez Charles Band avec un sympathiquement fauché LES MORTS HAISSENT LES VIVANTS.
Fan de films d’horreur, Tyler, jeune étudiant, poursuit sans relâche un film-fantôme, THE HILLS RUN RED, une obscure bande indépendante tournée au début des années quatre-vingt et invisible depuis. Il faut dire qu’une sacré aura d’interdit l’entoure, le film ayant, à sa sortie, était rapidement retiré de l’affiche à cause de sa violence malsaine. Depuis, tous les membres de l’équipe, à commencer par son réalisateur, semblent avoir disparu. Grâce à un contact, Tyler retrouve cependant la fille du réalisateur et parvient à la convaincre de le conduire sur les traces du mythique tournage…voire même de lui montrer le film. Accompagné de sa petite amie et de son meilleur copain, Tyler se met en route, caméra au poing, afin de faire de son aventure et de sa passion, un documentaire. C’est compter sans un mystérieux personnage qui ressemble étonnamment au tueur du film et qui va les prendre en chasse…
Tourné dans de magnifiques extérieurs bulgares, THE HILLS RUN RED renvoi esthétiquement à la saga VENDREDI 13 de part son utilisation de la forêt…mais pas seulement. Voulu par ses auteurs comme une réflexion sur le cinéma de genre, ce faux slasher emprunte aux grands classiques pour mieux élaborer son atmosphère, quelque part entre l’hommage et la mise en abîme. Les moyens techniques permettent au réalisateur de soigner sa lumière et ses cadrages, faisant du visionnage un réel plaisir visuel, à mille lieux du tout venant du DTV. Le casting assure le minimum syndical, jusqu’à l’apparition de ce vieux briscard de William Sadler, jamais avare de mimiques lorsqu’il s’agit de jouer un personnage sacrément allumé. Au-delà d’un scénario au déroulement certes ronflant mais pas désagréable à suivre malgré ses stéréotypes un rien énervant (la bande de rednecks, par exemple) et une certaines générosité dans le gore à l’ancienne mais aussi en CGI, sans compter quelques plans coquins, THE HILLS RUN RED se prend les pieds sur le fond. On le sait depuis LES MORTS HAISSENT LES VIVANTS, Dave Parker est passionné de films d’horreur et cherche à en parler de manière pertinente. Ce ne sera malheureusement pas le cas ici où, au sein d’un climax aberrant de violence gratuite et de dialogues insipides censés disserter sur le cinéma, le réalisateur achève des spectateurs de plus en plus dubitatif quant à l’objet du film. A force de vouloir jouer la vraie-fausse mise en abîme, Dave Parker s’égare, justifie les pires clichés sous le prétexte de la profondeur. Au final, ne reste du métrage que quelques intentions louables et une volonté bien trop brouillonne pour convaincre.


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Article rédigé par Nassim Ben Allal

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