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L’Épée sauvage – Albert Pyun – Fantasy so 80’s

Un texte signé Frédéric Pizzoferrato

Nationalité
USA
Année de production

1982
Réalisation

Albert Pyun
Titres alternatifs

The Sword and the Sorcerer
Interprètes

Lee Horsley, Richard Lynch, Kathleen Beller, Simon MacCorkindale, Richard Moll

Né en 1953 et décédé en 2022, Albert Pyun fut une légende du cinéma à petit budget. Sa carrière s’étale sur 35 ans et comprend de nombreuses réussites de la série B, comme Cyborg avec Jean-Claude Van Damme, le curieux Alien from L.A., les efficaces Kickboxer 2 et 4 ou encore la tétralogie Nemesis. Son plus grand succès reste cependant son premier long-métrage, L’Épée sauvage, qui s’inscrit dans la veine alors féconde de l’Heroic Fantasy et déroule un scénario très classique, digne.

L'épée sauvage 1

Le roi Titus Cromwell (Richard Lynch, « gueule » familière du bis ayant fréquenté Invasion USA, Alligator 2, Cyborg 3, etc.) et ses hommes débarquent sur l’île du Tombeau à la recherche de Xusia (Richard Moll, House), un sorcier mort depuis longtemps qui pourrait aider à renverser le rival de Cromwell, le roi Richard. Revenu à la vie, Xusia accepte d’aider Cromwell à triompher de Richard avec l’aide de sa magie noire. Par la suite, le roi félon poignarde le sorcier. Richard, convaincu de sa fin prochaine, donne à son fils, Talon (Lee Horsley, Django Unchained), une épée à triple lame et lui demande de le venger.

L’Épée sauvage opte pour un univers médiéval-fantastique traditionnel, proche des jeux de rôles à la Donjons & Dragons, avec ses châteaux, ses chevaliers et ses sorciers maléfiques. Les patronymes choisis (Cromwell, Richard, etc.) donnent à l’ensemble une coloration pseudo-historique plus proche d’un Excalibur que d’un Conan le Barbare. Nous sommes dans un monde relativement réaliste mais ponctué d’éléments de Fantasy, rendant l’ensemble agréable à suivre. Pyun se distingue également par son utilisation assez conséquente du gore (confectionné par les frères Chiodo), transformant le métrage en un spectacle sanguinaire proche du « pulp ».

L'épée sauvage 2
L'épée sauvage 3

Un manque de moyens certains, compensé par un vrai enthousiasme

Quoique fauché et inégal dans son ton (parfois voulu tragique et parfois tenté par l’humour), L’Épée sauvage démontre le sens de la débrouillardise d’un cinéaste contraint de jouer l’ellipse (les scènes de batailles épiques promises par le scénario seront absente) et de ruser comme au bon vieux temps de Roger Corman : cadrages serrés et machines à fumer tournant à plein régime masquent les limites des décors. Quelque peu laborieux durant une heure, le métrage se rattrape par un dernier acte plus nerveux et plus orienté vers la pure Fantasy.

Malgré ses défauts évidents, en particulier un manque de moyens préjudiciable, le tout reste plaisant et laisse la part belle à de bondissants duels à l’épée hérités des classiques hollywoodiens du « cape & épée ».

Massacré par la critique, L’Épée sauvage fut néanmoins un très beau succès au box-office, rapportant près de quarante millions de dollars. Peu à peu, le titre obtient ses galons « culte » et devient largement considéré comme un des meilleurs films de Pyun et une des plus belles réussites de la Fantasy des années ’80. La séquelle, Tales of an Ancien Empire, annoncée dès le générique de fin, ne sortira finalement, dans la confidentialité, qu’en 2010.



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BANDE ANNONCE :

Article rédigé par Frédéric Pizzoferrato

Ses films préférés - Edward aux Mains d’Argent, Rocky Horror Picture Show, Le Seigneur des Anneaux, Evil Dead, The Killer - Ses auteurs préférés - Graham Masterton, Christophe Lambert, Thomas Day, Stephen King, Clive Cussler, Paul Halter, David Gemmell