Bizzarro… vous avez dit Bizzarro ?
CARLO LUCARELLI, notamment scénariste pour DARIO ARGENTO, est un grand du polar italien, à l’aise dans ses différentes déclinaisons et notamment dans le thriller horrifique (LE LOUP-GAROU, ALMOST BLUE, adaptés tous deux au petit et au grand écran). Il est aujourd’hui le héros d’une nouvelle B.D qu’il a lui-même créée. Le pari de CORNELIO DELITTI D’AUTORE est de marier les grands thèmes de l’horreur (FRANKENSTEIN, vampires et zombies sont annoncés) à des intrigues plus spécifiquement policières. Le cocktail n’a rien d’inédit et fonctionne parfaitement, on le sait. Pour preuve les innombrables détectives de l’occulte à l’oeuvre en littérature comme en B.D (DYLAN DOG, pour rester en Italie !). Le N°1, sous une couverture plutôt gore qui fait plaisir, est moyennement dessiné mais bien écrit et cadré. On lira donc avec intérêt cette histoire qui parle aussi de la crise d’inspiration traversée par le héros écrivain, CORNELIO BIZZARRO ( !). Avec une amie-fan plus ou moins gothique (et bien sexy), CORNELIO enquête sur un mystère de son passé, aidé par les héros fictifs qui berçaient son enfance (HOLMES, MARLOWE… et SANDOKAN, Italie oblige !). Un peu à l’image de NAPOLEONE, le détective hors normes de CARLO AMBROSINI, avec ses amis imaginaires . Dans IL CLUB DELLA PAURA, des créatures étranges semblent à l’oeuvre tandis qu’un tueur sadique massacre d’anciens amis de notre héros. Outre le plaisir le croiser l’enquêtrice de LUCARELLI, GRAZIA NEGRO, on a droit à une bonne réflexion sur les limites ethiques de la science. Si l’on ajoute que le dessinateur ne lésine pas sur des effets sanglants qu’on ne voit guère dans DYLAN DOG depuis belle lurette, on peut affirmer que ce premier épisode tient toutes ses (petites) promesses. Certes, STEPHEN KING est cité en intro… mais LUCIO FULCI aussi !!!
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