Ducon et Dugland in the Action
Ducon et Dugland, deux cambrioleurs, tentent de pénétrer dans une maison de nuit. Ils ne passeront pas le cap du jardin. Bien que le propriétaire des lieux mette en garde les éventuels intrus par des pancartes inquiétantes. Ducon et Dugland entrent malgré tout dans la propriété qui se révèlent truffée de pièges. Ils y rencontrent d’ailleurs Darkman lui-même, qu’ils réussissent à mettre en déroute. Arrive finalement le propriétaire, sorte de vétéran du Vietnam qui voit des ennemis partout.
L’interprétation, tout d’abord, est excellente, ce qui est assez rare dans une production amateur pour être signalée. Cela peut paraître futile, mais c’est sans aucun doute l’une des conditions sine qua non de la crédibilité d’une œuvre. Les acteurs jouent à la perfection dans leur registre de la comédie burlesque. Si le film procure un moment de détente très agréable, c’est en grande partie grâce à eux.
Les cascades et les combats servent parfaitement le ton délirant de l’ensemble. Ils sont orchestrés d’une manière tout à fait crédible et toujours axés sur l’humour. Jackie Chan est visiblement la grande influence de Stéphane Guesno. Techniquement, il n’y a pas grand-chose à redire non plus.
En cherchant la petite bête, on dirait sans doute que certains gags trahissent le jeune âge des auteurs. Mais ces bourrades malheureuses (deux ou trois maximum) restent rares face à l’avalanche grandguignolesque du film. Il n’y a donc pas de quoi fouetter un chat.
Si le titre laisse présager un film amateur sans ambition et se réclamant délibérément de la série Z (style J.R. Thompson, par exemple), la réalité est tout à fait différente. DUCON ET DUGLAND n’a strictement rien à voir avec les œuvres amateurs habituelles et ne s’ajoute aucunement à la déjà longue liste des séries Z. Stéphane Guesno et son équipe nous présentent un travail sérieux derrière lequel on découvre un vrai plaisir de tourner et une ambition certaine.