Zombi 4: After Death
« Notre histoire commence alors qu’un groupe de scientifiques s’est mis en tête de résoudre le plus grand mystère de tous les mystères. Ils sont experts en chimie, en biologie et en sciences physiques. Ils ont consacré leurs études à l’ésotérisme, aux sciences occultes et aux principes impénétrables qui gouvernent l’équilibre sacré de notre univers. Ces courageux hommes ont créé un centre de recherches caché au cœur d’une île tropicale perdue d’où ils peuvent mener, loin des regards indiscrets, leur mission : protéger les lois invisibles régissant la vie humaine. Leur but, combattre le plus vieil ennemi de l’humanité, un danger qui revêt bien des formes : la mort, elle-même ! »
Voilà ce que dit la voix off en pré-générique de ce ZOMBI 4 AFTER DEATH. C’est donc un film aux dialogues ciselés et au scénario fort original qui nous est ici proposé. Le spectateur, pour s’en convaincre, n’a qu’à se plonger dans le synopsis génial sorti du cerveau surdéveloppé de Rossella Drudi (également à l’œuvre sur ZOMBI 3 tourné la même année par Lucio Fulci, Bruno Mattéi et Claudio Fragasso).
Une bande de scientifiques armés (comme le sont souvent les scientifiques : logique), qui cherche à vaincre la mort, débarque en pleine cérémonie vaudou. Cette dernière est pratiquée par un étrange sorcier qui envoûte sa femme (ce qui la fait surtout vomir : logique) pour qu’elle se rende en enfer et venge logiquement la mort de leur fille. La progéniture de notre brave autochtone est décédée suite à une longue et douloureuse maladie (ce qui est logique) que les scientifiques qui luttent contre la mort (donc, ceux qui sont, à ce moment, dans la même grotte que lui : logique) n’ont point réussi à enrayer. Ces imprudents impudents décident de tuer le vil gredin qui, plutôt bon joueur, les prévient : « Après ma mort, je viendrais vous chercher et manger vos intestins ! ». Malgré cela ils tirent, sa femme revient alors, fort logiquement, de l’enfer pour le venger. Elle qui était plutôt gironde arbore désormais le même visage que les démons de DEMONS 1 & 2 de Lamberto Bava (1985/1986), logique. Au milieu de toute cette agitation, une petite fille de quatre ans, Jenny, s’enfuit de l’île (en auto-stop ou à la nage : logique) désormais devenue une porte vers l’enfer et infestée de zombies (logique).
C’est donc fort logiquement qu’elle revient des années plus tard avec un corps de rêve et une bande de mercenaires sur cette même île, mais que va-t-elle y trouver ? Est-ce que toutes les questions existentielles et métaphysiques qui se bousculent dans le neurone qui lui sert de cerveau vont trouver une réponse logique ? Pourquoi l’horrible musique d’Al Festa, mélange peu ragoûtant de tout ce que la pop 80’s pouvait produire de pire, lui revient inlassablement aux oreilles ? Pourquoi seul l’acteur/cascadeur Massimo Vanni, le cousin d’Enzo Castellari, véritable stakhanoviste du Bis italien (près de 70 films au compteur), semble savoir déclamer son texte shakespearien avec justesse ? Est-ce que le réalisateur Clyde Anderson, qui lui garantit depuis le début du tournage qu’il est américain et connaît personnellement Spielberg, ne serait pas plutôt le camarade de jeu du pape du Z italien Bruno Mattéi, à savoir Claudio Fragasso ?
Devant tant de mystères, et cela malgré un scénario fort logique et des effets gore plutôt sympathiques, notre belle fausse blonde, Candice Daly, préfère se tourner vers la télévision et rejoindre le casting des FEUX DE L’AMOUR. Les autres interprètes connaîtront, eux aussi, la gloire, tel ce Jeff Stryker qui deviendra acteur/réalisateur de films pornos. Malheureusement, beaucoup des questions de Jenny ne trouveront pas de réponses car il n’y aura pas de ZOMBI 5, Claudio…reviens-nous vite !!!
