Zombie The Resurrection
La Troisième Guerre Mondiale éclate en l’an 2015. La guerre bactériologique fait rage, et ses effets secondaires font revenir les morts à la vie. Les rares survivants se sont réfugiés dans les bois.
Après une introduction assez longue où l’on voit une troupe d’élite se faire décimer par des hordes de zombies, le film nous présente ses héros. En tout bien tout honneur, on commence par l’héroïne nageant nue dans un lac. C’est l’occasion pour les réalisateurs de nous offrir des plans de nudité complètement gratuits, frisant le ridicule. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir et puis, c’est l’intention qui compte après tout…
Revenons à nos survivants au nombre de trois (un quatrième est parti chercher des armes) qui sont attaqués par des zombies. L’un d’eux est tué, les autres s’enfuient plus profondément dans la forêt et trouvent sur leur chemin d’autres zombies.
Eh oui, c’est tout! Rien de plus à signaler en ce qui concerne le scénario, tout est dit.
ZOMBIE – THE RESURRECTION est un vrai film amateur, comportant tous les défauts inhérents au “genre”, mais il détient aussi cette volonté de vouloir en faire toujours plus dans le gore.
On remarque aussi que beaucoup de soin a été apporté au film. Le montage est impeccable, la post-synchro très réussie.
Les maquillages des zombies sont également impeccables. On peut cependant regretter que cela ne se voit pas vraiment à l’écran. De même les effets-spéciaux manquent de pèche et l’on comprend tout ce que l’on perd en voyant le making-off. Le film n’échappe pas en effet à cette tendance voulant que l’on rajoute quelques images ratées pour faire durer la sauce et obtenir une durée convenable (long de 55 minutes, le film atteint finalement les 90 minutes grâce au making-off).
Les effets-spéciaux, disais-je, se limitent parfois à un festin de tripes posées sur le torse d’une pauvre victime. Mais, à d’autres moments, nous avons droit malgré tout à quelques démembrements et à des jets de sang nombreux et hauts en couleur. Les effets, certes très amateurs, restent néanmoins corrects.
La musique a l’avantage d’avoir été écrite spécialement pour le film. Pourtant, elle se marie mal aux images. Quant à elle, l’interprétation est moyenne.
Le souci du détail ne semble pas avoir été l’activité principale des auteurs. La moindre des erreurs n’est pas moins une morte dont la cage thoracique se souleve régulièrement.
Mais il ne faut pas trop s’arrêter à tous ces défauts. ZOMBIE – THE RESURRECTION est un film amateur qui ne réussit pas à cacher ses origines. Il ne le veut d’ailleurs certainement pas non plus. Ses influences sont visiblement les sous-produits italiens qu’il réussit à honorer en proposant beaucoup d’action, du gore et une pincée de sexploitation par son érotisme gratuit. ZOMBIE -THE RESURRECTION fait également penser à ZOMBIE 90 d’Andreas Schnaas, par ses défauts et sa volonté d’en rajouter dans le gore. Il n’atteint certainement pas le niveau du film d’Andreas Schnaas dans ce dernier domaine, mais il est d’un autre côté nettement supérieur quant à la qualité du produit final. Le seul regret que l’on peut avoir provient du scénario, inexistant. On ne s’ennuie pas une seconde mais l’on n’est jamais surpris, ce qui reste le gros problème du film.
