Horror Island

Bill Martin et son associé Stuff sont criblés de dettes car leur affaire maritime ne marche guère. Une nuit, ils reçoivent la visite d’un certain Tobias, marin de métier, qui vient d’être attaqué par un homme vêtu en noir appelé “le fantôme”. Celui-ci vient de lui dérober la moitié d’une carte révélant l’existence d’un fabuleux trésor enfoui dans l’île de Morgan qui appartiendrait à Bill. Sur ces entre faits, surgit Georges le cousin de Bill, venu lui proposer d’acheter l’île pour la somme de 20000 dollars afin de rénover le vieux château. Sur les conseils de Stuff, il refuse et, méfiant, préfère s’adresser au Professeur Jasper, un expert en cartes anciennes. Après examen, Bill apprend que la carte n’est qu’une imitation. Avec l’aide de Stuff, Bill organise une chasse au trésor… Une fois sur l’île, tout ce beau monde est confronté à une série de mystérieuses voix et de bruits terrifiants causés par Stuff! Mais voilà que des évènements horribles se produisent : Wendy est effrayé par la présence du fantôme dans sa chambre, certains sont retrouvés morts…
La carrière de Georges Waggner fut extrêmement prolifique car il réussit à s’imposer dans différentes voies cinématographiques. Dans le cinéma fantastique, c’est lui qui lança la carrière de Lon Chaney Junior avec L’ECHAPPE DE LA CHAISE ELECTRIQUE et LE LOUP-GAROU. Il fut aussi producteur, puisqu’on le verra crédité dans des génériques de films prestigieux comme FRANKENSTEIN CONTRE LE LOUP-GAROU, LE FANTOME DE L’OPERA ou COBRA WOMAN. Il fut aussi dans l’écriture musicale puisqu’il est l’auteur des paroles de la chanson LULLABY OF THE BELLS que chante le duo Nelson Edy et Suzanna Foster dans LE FANTOME DE L’OPERA.
Il signe ici un bien curieux film qui resta de longues décennies dans l’ombre. Cet HORROR ISLAND est assez agréable à regarder et ressemble plutôt à un serial qu’à un film d’horreur. Une véritable chasse au trésor ponctuée de meurtres à la sauce Agatha Christie, et ce qui devait être une partie de rigolade se transforme en une nuit de cauchemar. Photographié avec un excellent noir et blanc, on est pris par cette histoire pittoresque jouée par des acteurs sympathiques. Le zeste d’humour est offert par Fuzzy Knight, un acteur très prisé dans le vaudeville qui fut aussi un brillant compositeur. Amateurs de passages secrets, d’armures qui lancent des flèches, de brume et de vieux château délabré, ce film est définitivement fait pour vous.