Swarmed

Seul dans son laboratoire, un jeune et beau scientifique expérimente un nouvel insecticide. Afin d’exterminer des guêpes, il en modifie génétiquement un certain nombre.
Comme il est 17h00, notre héros quitte précipitamment son lieu de travail et laisse sous une simple cloche en plastique des spécimens apparemment morts. Un peu plus tard, le balayeur arrive pour faire le ménage. L’homme s’avère être particulièrement maladroit… Il bouscule la cloche, libérant ainsi deux guêpes devenues particulièrement irascibles après avoir inhalé l’insecticide de notre scientifique du dimanche. En réalité, elles sont carrément belliqueuses et la dangerosité de leur venin a été multipliée par 100, au moins ! Elles attaquent le pauvre homme de ménage qui va payer chèrement sa maladresse. L’une des guêpes est également devenue apparemment très maligne car elle adapte la fameuse histoire du cheval de Troie pour s’enfuir du laboratoire. Lorsque le médecin légiste entend comme un bourdonnement dans la bouche du malheureux balayeur mort, qu’il s’apprêtait à autopsier, il n’imagine pas qu’il va libérer un véritable monstre. Pendant ce temps, un type, dont la société s’appelle Bug Busters (chasseurs de cafards) vient voir le pseudo scientifique pour lui demander de lui filer un peu d’insecticide fait maison. Le scientifique lui dit d’aller voir dans la cave mais le prévient de ne pas utiliser le produit qui est dans la bouteille rouge !
Cette série d’invraisemblables invraisemblances aboutit à un film qui ne distille aucune surprise mais qui ravira les adeptes des films de monstres.
Les personnages sont de véritables clichés sur pattes ! On retrouve un héros de scientifique, responsable du carnage mais plein de bonne volonté pour réparer son erreur, une jeune femme belle et intelligente qui a découvert ce qui n’allait pas, un flic qui voudrait bien comprendre ce qui se passe, un noir rigolo et casse-cou, un adolescent super cool qui passe ses journées à mater des films d’horreur à la télé, et, bien sûr, le maire et l’industriel véreux qui n’annuleraient pour rien au monde l’événement annuel de leur petite ville : le concours du meilleur hamburger ! Mine de rien, le film est plutôt bien cadré avec l’énumération de ces quelques clichés…
Si le film demeure sans surprise, en revanche, on ne se plaindra pas de son efficacité. Le rythme est soutenu et SWARMED va toujours droit au but. Les guêpes animées grâce au numérique sont très mignonnes. Le gore est timide mais présent à l’occasion de quelques images qui donnent des frissons. On pense à la scène où une guêpe s’apprête à piquer l’œil d’un malheureux. On ne verra que le résultat mais ce n’est déjà pas si mal. Dans le même genre, il y a bien évidemment le passage où l’un des insectes se cache dans la bouche de sa première victime.
Le clou du film reste assurément la dernière scène durant laquelle les guêpes mettent à feu et à sang la petite fête du village. Même si l’on reste dans le domaine du prévisible, la séquence finale résume bien l’ensemble. Paul Ziller, à qui l’on doit déjà un SNAKEHEAD TERROR à la bonne réputation, signe un film dépourvu de prétention et qui assure le minimum, à savoir divertir honnêtement et sincèrement la ménagère de moins de 50 ans, car, rappelons-le, SWARMED est un téléfilm produit par le câble.