Un texte signé André Quintaine

Corée du Sud - 2004 - Yong-ki Jeong
Titres alternatifs : Inhyeongsa
Interprètes : Yu-mi Kim, Eun-kyeong Lim, Hyeong-tak shim

asian-scans

The Doll Master

Avant même de voir THE DOLL MASTER, je ne partais pas vraiment avec une opinion très positive du film. Et ce ne sont pas les premières minutes qui m’ont rassuré. Des jeunes, genre ados qui jouent les adultes, sont invités à passer quelques jours dans une magnifique maison totalement isolée. Là, un homme les accueille et les présente à leur hôte, une femme d’une quarantaine d’années clouée dans un fauteuil roulant et pas vraiment bavarde. Rapidement, les invités se mettent d’accord sur un point : la maison est vraiment très étrange, en particulier avec ses poupées placées un peu partout et à des endroits incongrus. On en trouve dans les WC, par exemple, et il y en a même qui sont utilisées comme lustres.

Après un départ terrifiant où l’on a vraiment l’impression de se retrouver devant l’une des pires bandes américaines à destination d’adolescents décérébrés (de films en fiilms, les Coréens préadultes s’avèrent en effet ne pas avoir grandchose à envier aux ados américains), le film commence à dévoiler de meilleures intentions et en particulier un scénario plutôt sympathique. Certes, il en suffit peu pour me terrifier lorsqu’il s’agit de poupées et je ne suis sans doute pas très objectif, mais THE DOLL MASTER reste tout de même agréable à suivre pendant toute la durée du métrage grâce à un rythme soutenu. Maintenant, en dehors de ces deux points, il faut bien avouer que l’on ressent comme une étrange sensation de « pas fini », ou plutôt de « ratage complet » en regardant le film.

On veut bien faire l’impasse sur les scènes chocs empruntées à RING et qui, en plus, ne sont même pas vraiment efficaces, mais on peut quand même être déçu de la façon dont a été utilisé le scénario. Celui-ci méritait un bien meilleur traitement. Certes, on en trouve encore de beaux restes, de-ci, de-là, mais rien qui rende le film indispensable. En visionnant THE DOLL MASTER, on se dit qu’aux mains d’un meilleur réalisateur, il aurait sans doute pu devenir autre chose qu’un petit film fantastique sympathique de plus.


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- Article rédigé par : André Quintaine

- Ses films préférés : Frayeurs, Les Griffes de la Nuit, Made in Britain, Massacre à la Tronçonneuse, Freaks

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