The Pact
Une jeune femme retourne dans la maison de son enfance pour les funérailles de sa mère. Après avoir essayé de convaincre sa sœur de la rejoindre, elle contacte sa petite fille grâce à la webcam de son ordinateur… Ce sera la dernière personne à lui parler, avant qu’elle ne disparaisse mystérieusement. Sa sœur, persuadée qu’elle est tout simplement partie (une habitude, visiblement, dans cette famille pleine de tensions) se rend tout de même sur les lieux pour essayer de faire la lumière sur cette énigme. Elle découvre alors que cette maison, dans laquelle elle a vécu de si horribles choses durant son enfance, est loin d’avoir révélée tous ses atroces secrets.
Nicholas McCarthy a d’abord fait de THE PACT un court métrage d’une dizaine de minutes, avant de le transformer en long. C’est ce long métrage qui est présenté en sélection officielle de cette 5ème édition du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg.
Rallonger un court métrage n’est pas toujours facile. En effet, étirer une intrigue d’une vingtaine de minutes pour atteindre l’heure et demi traditionnelle peut parfois créer de gros problèmes de rythme. Ce n’est cependant pas le cas de THE PACT de Nicholas McCarthy. Son court métrage, histoire de maison hantée flippante se passant d’explication, est en fait le début du film, la fameuse disparition. La suite, qui transforme le court en long métrage, est le développement de cette disparition, avec enquête sur les choses qui se passent dans la maison et ce qui l’a amené à être hantée. Ce récit de maison possédée, des plus classiques, ne surprendra pas le spectateur habitué au genre. Des choses se cachent dans l’ombre, des bruits étranges se font entendre, les objets sont déplaces, bref, Nicholas McCarthy utilise les stéréotypes.
Toutefois, le réalisateur sait tirer les bonnes ficelles. Bien que s’attendant à ce qui va se produire, le spectateur sursaute, apeuré, alors que la tension s’installe. Oui, THE PACT est souvent inquiétant. A quelques occasions, comme ce début de film oppressant en diable, le métrage s’avère même presque effrayant. McCarthy sait manier une caméra, faire de jolis plans, et son film possède une belle photo, qui aide à instaurer la peur. Ainsi, quand la caméra s’avance lentement vers une porte ouverte d’où se déverse une obscurité insondable, le spectateur sait qu’une horreur se tapit là, prête à surgir. Mais, grâce à des effets sonores opportuns et un excellent sens du rythme, le film parvient au bon résultat, aidé aussi par de très bons acteurs, dont un Casper Van Dien hélas peu présent, mais livrant une bonne prestation, des plus sobres.
Il y a peut-être quelques séquences un peu maladroites, comme lorsque le réalisateur oublie la subtilité et envoie son actrice partout dans la maison, la cognant aux murs et au plafond, mais dans l’ensemble le résultat recherché est obtenu. Cependant, tout amateur voulant un film surprenant renouvelant le genre, devra passer son chemin car il sera déçu. Mais, pour le spectateur désirant un petit tour de train fantôme, voulant se faire peur avec une histoire on ne peut plus classique, trouvera ici largement son compte. De plus, au vu des qualités de la réalisation, il est intéressant de suivre la suite de la carrière du réalisateur, et voir ce qu’il pourrait faire d’un scénario plus original.
