7. BIFFF 2008 – La déception indépendante, ou le règne du caméscope
Depuis des années, le BIFFF s’était acoquiné avec le cinéma alternatif NOVA, chargé de la programmation de la section parallèle. Cette collaboration n’a pas été renouvelée cette année. C’est donc l’équipe de programmation du BIFFF qui s’est chargée de celle du 7e parallèle. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agira de resserrer les boulons l’année prochaine. La section parallèle est traditionnellement dirigée vers un public curieux de films inclassables et parfois difficiles. Mais 2008 y a surtout vu le sacre du « no-budget » prétentieux vite branlé au caméscope : NOTHING SACRED, 36 STEPS, I AGAINST GHOST, DOCTOR HELL, A NOCTURNE ne sont que quelques exemples de films que vous et moi pourrions réaliser sans trop de difficultés. Laideur des images, ineptie des scripts, tunnels de dialogues, manque de « cinégénie » (et de génie tout court). On arrêtera là le massacre.
Quelques films émergent heureusement. Ainsi le « mockumentary » AMERICAN ZOMBIE (les zombies existent vraiment, se sont mêlés aux vivants : une équipe de télévision leur consacre un reportage), le plastiquement très beau film de fin d’étude allemand NEVERMORE. Et surtout l’argentin THE AERIAL (TELEPOLIS a été retenu comme titre de sortie française), ovni filmique muet et en noir et blanc, auquel le jury a très logiquement attribué le prix du 7e parallèle.