Un texte signé Philippe Delvaux

Brèves

BIFFF 2013, un véritable redécollage

La trente-et-unième édition du Brussels International Fantastic films festival (BIFFF) bousculera les habitudes du fantasticophile.

Car pour la deuxième fois de son existence, le festival déménage. Les vétérans se souviennent de l’historique « Passage 44 », désormais disparu. Depuis quelques années, le BIFFF avait retrouvé un second toit dans les superbes entrepôts industriels de Tour et Taxis. Mais les questions financières autant que les problèmes logistiques (il fallait chaque année aménager une salle à partir de rien), et le redéploiement futur du site, ont contraint le Festival à chercher un nouveau havre.

C’est in fine dans le très huppé et parfaitement prestigieux Bozar (ex-Palais des Beaux-Arts) qu’il pose enfin ses valises, avec un soupçon d’appréhension et une énorme louche d’enthousiasme.
C’est qu’il s’agit d’un défi que d’investir ce haut lieu de la Culture – C plus que majuscule -, classé de surcroît (et donc moins adaptable aux facéties bifffiennes). Pourtant, les organisateurs du festival et la direction de Bozar ont fait le pari de s’apprivoiser. Le public suivra-t-il ? En douter serait faire offense à l’enthousiasme traditionnel du festivalier.

Et ce changement s’accompagne d’une programmation démentielle, comme pour prouver que les difficultés organisationnelles ne sont rien en regard de l’énergie de l’indémontable équipe. Ainsi, ce ne sont pas moins de 120 longs métrages qui seront projetés, soit bien plus que lors des dernières éditions du BIFFF.

Bénéficiant de l’infrastructure du Bozar, le BIFFF retrouve capacité à déployer son offre sur plusieurs salles (trois en l’occurrence). Et contrairement à d’antérieures éditions où existaient déjà plusieurs lieux de projections, tout est cette fois concentré en un même lieu, avantage non négligeable.

L’offre est donc conséquente, on y reviendra dans une autre news.

Hormis celle-ci, le BIFFF conserve ses fondamentaux, tous devenus de véritables traditions : la parade zombi, les concours de maquillage (visage et corps, …. Mmmmh surtout corps…. Surtout de jolies créatures), le bal des vampires (cependant non encore annoncé à l’heure de publier cette news), la compétition des courts, les expositions artistiques, les interventions et animations théâtrales, le concours scolaire de nouvelles fantastiques, la journée Japanimation, la nuit du fantastique et on en oublie certainement.

Vétéran des festivals de fantastique encore en activités, le BIFFF fédère un public nombreux (c’est la plus grande manifestation cinématographique en Belgique), fidèle (certains des anciens vont bientôt eux-mêmes passer vampires ou zombis, en fonction de leur état de conservation) et enthousiaste (qui a dit « bruyant » ?) qui ne laisse pas d’étonner les nombreux invités qui font le déplacement bruxellois.

Et, parlant des invités, on en annonce 77, dont Neil Jordan pour une avant-première, une rétrospective et une masterclass, et Dario Argento, parrain du BIFFF – tous ses films ou presque y ont été présentés – pour une projection en 3D de son DRACULA et pour une masterclass.

Mais on parle, on parle, et vous trépignez d’impatience de vous ruez sur le site du festival pour découvrir tout ça de vos propres yeux…
Où : Bruxelles – Bozar
Quand : du 2 au 13 avril 2013


- Article rédigé par : Philippe Delvaux

- Ses films préférés :


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