Un texte signé André Quintaine

USA - 2005 - Michael Hurst
Interprètes : Emmanuelle Vaugier, Ed Quinn, Sticky Fingaz, Steve Monroe, Victoria Pratt

review

House of the Dead 2

Sid Haig, le clown pas net de THE DEVIL’S REJETCS voudrait rendre hommage à Herbert West et aimerait bien réanimer les morts. Alors qu’il pense avoir échoué, le cadavre, auquel il a inoculé un sérum, se met à déambuler et l’attaque furieusement. Transformé en zombie, notre bon vieux Sid propage le virus en croquant quelques passants.
Peu de temps après, une unité d’élites est envoyée avec des scientifiques dans la ville pour récupérer un échantillon de sang du zombie originel afin de mettre au point un vaccin. C’est leur quête que nous allons suivre !
Malgré la mauvaise réputation du premier HOUSE OF THE DEAD, le succès rencontré a été suffisant pour que les producteurs décident de mettre en chantier un deuxième opus. Comme quoi, il n’y a vraiment pas besoin de sortir un film en France pour qu’il soit rentable financièrement. En effet, le métrage reste inédit dans notre beau pays.
Le principe du film reste le même avec la priorité donnée à l’action. Le jeu vidéo de Sega était le pendant arcade de Resident Evil et les auteurs n’ont pas dénaturé l’état d’esprit en l’adaptant au cinéma. Point de mystères à découvrir donc, en revanche, que de zombies à dégommer et l’on ne s’ennuie pas une seule seconde tout au long de ce petit film d’action. Un film d’action qui se comporte comme un PORTE DISPARUS ou un RAMBO 2 où les Vietnamiens auraient été substitués par des zombies.
Malheureusement, on ne peut pas non plus prétendre que le film soit franchement passionnant. Certes, ça canarde dans tous les sens pendant 90 minutes mais le film manque singulièrement d’originalité. Le scénario tient sur une feuille d’OCB et les situations sont mortellement prévisibles. Les premières scènes décrivent des militaires trop sûrs de leurs compétences et qui prennent de haut les scientifiques qui les préviennent de rester sur leurs gardes. Ces séquences sont assez représentatives d’une vision simpliste et conformiste des chercheurs et des soldats. Les personnages sont à ce titre pétris de clichés et de démagogie. Les soldats masculins sont, soit des brutes sans cervelle, soit de véritables salauds irrespectueux des morts-vivants et de leurs pauvres victimes, ou encore soit de la simple chair à canon. Bien sûr, les femmes soldats sont, quant à elles, courageuses, patriotes, intelligentes et même belles ! Pour autant, elles n’arrivent pas à la cheville des deux scientifiques qui sont les héros auxquels nous sommes censés nous attacher. Lui est un type tout droit sorti d’une affiche pour un parfum masculin. Elle, c’est la brunette Emmanuelle Vaugier que l’on a déjà vue il y a à peine deux mois dans CERBERUS et qui semble se spécialiser dans les séries B et Z horrifiques pour le petit écran. Tout cela est particulièrement superficiel et convenu mais heureusement rattrapé par un rythme soutenu et quelques idées sympathiques…
A côté de cette séquence rigolote où un soldat croit être contaminé à la suite d’une piqûre de moustique, on appréciera celle, non moins savoureuse, où le héros s’asperge des entrailles d’un mort-vivant pour pouvoir déambuler sans risque parmi eux… En effet, il est bien connu que les morts-vivants reconnaissent les leurs grâce à l’odorat ! La séquence rappelle évidemment d’autres grands films de SF, MIMIC pour ne citer que lui, mais ce n’est pas très grave.
HOUSE OF THE DEAD 2 s’apparente à un luxueux téléfilm pour une chaîne câblée. On se rapproche énormément d’un LARVA par exemple, même s’il lui manque le fun de ce dernier. En revanche, le film de Michael Hurst fait moins pitié que CERBERUS. La seule véritable déception provient du gore, peu présent. Les maquillages sont réussis mais rarement écoeurants, le sang gicle peu et les démembrements, arrachages de peau et autres décapitations sont très, très softs. Honnêtement, on pouvait attendre mieux dans ce domaine de HOUSE OF THE DEAD 2 car il s’agit aussi, téléfilm ou pas, d’une série B.


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- Article rédigé par : André Quintaine

- Ses films préférés : Frayeurs, Les Griffes de la Nuit, Made in Britain, Massacre à la Tronçonneuse, Freaks

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