Tragedy Girls
Dans une petite ville américaine, deux pom-pom girl fascinées par les crimes du tueur en série opérant dans leur ville se décident à le kidnapper afin qu’il leur enseigne les ficelles du métier. Dans une perpétuelle de recherche de célébrité, elles comptent continuer l’œuvre du tueur afin d’alimenter leur blog puis de le laisser porter le chapeau. Mais leur plan va dérailler quand elles laissent leurs sentiments s’en mêler.
Second long métrage de Tyler MacIntyre, TRAGEDY GIRL est une satire des réseaux sociaux sous forme de neo slasher dans la veine de SCREAM 4. Comme dans SCREAM 4, les codes sont inversés. Ce sont les deux jolies filles qui d’ordinaire meurent en premier dans un slasher qui cette fois-ci commettent les meurtres, et avec la même motivation de recherche de popularité cette fois-ci à travers les réseaux sociaux. Tyler McIntyre avait précédemment réalisé PATCHWORK où trois jeunes femmes assemblées en une seule par un docteur Frankenstein des temps modernes cherchait à se venger. Ici encore, les rôles s’inversent, et la victime supposée devient la tueuse acharnée.
Produit par Blackpills, une application sur mobile de screaming de micro séries (les épisodes ne dépassent pas 10min) et de micro documentaire, TRAGEDY GIRL s’inscrit dans la ligne éditoriale de cette application qui lie souvent ses univers aux nouvelles technologies comme MOM où le fantôme de la mère d’un adolescent se manifestait par les ondes wifi ou encore dans GAME OF DEATH long métrage produit par Blackpills où des jeunes gens se retrouvaient obliger de tuer d’autres personnes pour survivre.
Rempli de références aux grands classiques du film d’horreur, le film a un côté méta dans le sens où il a conscience d’être un slasher et de s’adresser à un public ayant connaissance de ses codes, ayant vu pas mal de films d’horreur. Ainsi pelle mêle on retrouve des références à HALLOWEEN de John Carpenter, Michael Myers le tueur d’Halloween ainsi qu’à DESTINATION FINALE dans une mise à mort assez comique, les deux films sont d’ailleurs ouvertement cités par les héroïnes qui manifestement connaissent leur classique (Dario Argento est cité également). On peut également voir une référence à CARRIE de Brian De Palma avec le final.
TRAGEDY GIRL fait également référence aux massacres ayant lieu parfois dans les lycées américains, autant qu’aux réseaux sociaux et au besoin de popularité que ressentent les adolescents de nos jours. Parlant de tous ces phénomènes avec humour, un humour noir, et un ton décalé qui en fait un film entraînant où l’on ne s’ennuie pas. Divertissant pour ceux qui apprécient les slashers, il ne touchera sans doute pas en revanche ceux qui n’aiment pas le genre.