Go Fight
Tout dans ce film annonce un sous-produit de ONG BAK. Ce n’est pas forcément grave et on aimerait bien se retrouver en face d’un honnête plagiat du chef-d’œuvre du cinéma Thaï. Malheureusement, on déchante vite, même en s’armant d’un optimisme forcené.
On remarque rapidement que le film a été tourné en vidéo et que les acteurs sont d’un professionnalisme douteux (les plus futés reconnaîtront Samart Payukaroon, vu dans le franco-thaïlandais FUREUR). Ceux qui trouvaient le scénario de ONG BAK simpliste n’ont encore rien vu, j’en fais partie, mea culpa. On aurait vite pardonné son scénario enfantin si GO FIGHT enchaînait des scènes de bagarre nombreuses et violentes… Mais ce n’est pas le cas. Quelques bastons pointent effectivement le bout de leur nez mais on a rarement vu des bagarres aussi amateures. Mal filmées, pauvrement orchestrées, ces quelques scènes n’arrivent pas à relever le niveau de l’ensemble. Lorsque le film s’aventure à la fin vers « couillue » avec explosions et gunfights, ce n’est que pour dans la pire des nullités. Plus qu’un produit Z, GO FIGHT arrive difficilement à tenir la distance avec une production amateure franchouillarde. Ducon et Dugland de Stéphane Nogues, pour ceux qui connaissent, est largement plus spectaculaire.
On hésite constamment entre pitié et rires. GO FIGHT est tellement mauvais qu’on a envie de se cacher… En revanche, les amateurs de degré 0 ne pourront pas faire abstinence de cette perle ! La fin est un grand moment de cinéma pitoyable.