Un texte signé Philippe Delvaux

Japon - 1975 - Koyu Ohara
Titres alternatifs : True story of a woman condemned : sex hell, Jitsuroku onna kanbetsusho: sei-jigoku
Interprètes : Kozue Hitomi, Seri Kaori, Hiromi Maya

asian-scans

True story of a woman in jail : sex hell

Une prison pour jeunes délinquantes accueille ses nouveaux pensionnaires : il y a Matsunage Harumi, grande gueule, la silencieuse mais dangereuse infirmière Houjou Mayumi, qui a assassiné sa rivale pendant l’opération chirurgicale de celle-ci, Hiromi, prostituée juvénile qui a tué la femme avec qui son compagnon la trompait, et quelques autres.

A l’instar de l’Europe et des Etats-Unis, le Japon a développé dans les années ’70 une série de Women in prison. Si à l’arrivée, seule l’une d’entre elle restera au panthéon des chefs d’œuvre du ciné de genre – on parle bien évidemment ici des 6 opus de LA FEMME SCORPION – il n’en reste pas moins que d’autres productions sont à relever dans ces années : SECRET REPORT FROM NAGASAKI WOMEN’S PRISON (Akikazu Ohta, 1976) ou la trilogie qui nous occupe : TRUE STORY OF A WOMAN CONDEMNED (1975-1976, Koyu Ohara). On en croisera encore dans les années ’80 : FEMALE PRISONER CAGED (Masaru Konuma, 1983), voire ’90 : CRUELTY OF THE FEMALE INQUISITION (Shinya Yamamoto, 1991), CRIMINAL WOMEN REPORT : EDO INQUISITION TORTURE (Masaru Tsushima, 1995)…

Koyu Ohara est un réalisateur chevronné qui aura livré entre 1972 et 1985 une quarantaine de longs, principalement – mais pas exclusivement – érotiques. Comme bien d’autres, sa carrière démarre avec le repositionnement de la Nikkatsu et se termine peu avant que la compagnie arrête la production de ses « Roman porno ».

TRUE STORY OF A WOMEN CONDEMNED : SEX HELL est donc le premier d’une trilogie et délivre un produit qui lorgne assez clairement vers LA FEMME SCORPION sans hélas bénéficier du même génie visuel. On reste dans le cahier des charges inhérent au genre, qu’on croirait immuable, tant il imprègne la quasi-totalité des WIP : examen médical, douche, catfight, lesbianisme, matons sadiques… Le réalisateur affectionne semble-t-il l’urolagnie : il ouvre et clôt son film avec une scène de miction, et plusieurs autres séquences de ce type sont à relever au cours de l’intrigue.

Si on déplore le manque d’éclair de la mise en scène, on devra, une fois n’est pas coutume, toucher un mot des conditions de découverte de ce titre : nous avons écrit sur base de l’édition dvd Synapse qui se signale par une gestion désastreuse du noir : de nombreuses scènes sont ainsi à la limite de la lisibilité. L’intrigue en ressort parfois nébuleuse.

Guère plus à dire de ce titre non déshonorant, mais qui ne restera pas en mémoire. A réserver aux fans de Women in prison.


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- Article rédigé par : Philippe Delvaux

- Ses films préférés : Marquis, C’est Arrivé Près De Chez Vous, Princesse Mononoke, Sacré Graal, Conan le Barbare

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