King Kong contre Godzilla
KING KONG CONTRE GODZILLA, réalisé en 1962 par Ishiro Honda, met en scène les deux créatures géantes les plus connues du cinéma. Rappelons que King Kong, qui est un gigantesque singe, a été crée par les deux Américains Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Il apparait la première fois en 1933 dans le film KING KONG. Godzilla, quand à lui, est un gigantesque lézard crachant du feu radioactif. Il est crée par le Japonais Tanaka Tomoyuki et fait ses débuts en 1954 dans GODZILLA de Ishirô Honda. KING KONG CONTRE GODZILLA peut donc être vu avec une dimension politique (affrontement occident / Asie) comme avec une dimension très « fun » où l’on voit simplement les deux monstres qui ont bercé notre enfance se taper dessus.
L’histoire est très simple. Godzilla, réveillé de son sommeil (dans un iceberg) par un sous-marin américain, retourne au Japon et se met à tout détruire. Une exploration japonaise dirigée par une firme pharmaceutique découvre, elle, King Kong sur une ile du pacifique et décide de le ramener au Japon. Bien évidement, une petite complication survient, King Kong se libère et commence, lui aussi, à tout détruire. Les deux monstres se rencontrent à plusieurs occasions et combattent en produisant de nombreux dégâts collatéraux. Nous pouvons retenir certaines scènes improbables, comme le moment où l’armée Japonaise tente d’attraper Godzilla à l’aide d’un piège trappe géant. Citons également le moment où King Kong, endormi, est transporté à l’aide de ballons et de ficelles. Cette scène est sûrement l’une des plus connue par les adeptes de nanars.
Car il ne faut pas le cacher, KING KONG CONTRE GODZILLA reste un nanar, même si à l’époque le film était plutôt destiné au grand public et a même connu un certain succès. Les personnages sont caricaturaux dans leurs personnalités et sont pour la plupart surjoués, le personnage du patron de la firme pharmaceutique tout particulièrement. Les dialogues ne sont toujours très bons et l’on voit que le budget a posé problème (répétition de scène, lieu et décors pas toujours bien choisis et bien faits). Les effets spéciaux se doivent quant à eux d’être remis en contexte. Les amateurs de vieux effets spéciaux ne seront pas déçus. Godzilla et King Kong sont de simples déguisements, les acteurs se déplacent alors sur une énorme maquette d’une ville, campagne, montagne, où, des miniatures électriques font alors office de voiture, train, char,… Souvent le fond de décor n’est qu’une simple toile peinte. Le subterfuge est extrêmement flagrant sur l’ile de King Kong.
Le film est donc plutôt compliqué d’accès pour des spectateurs qui n’ont pas l’habitude de regarder de vieux films. Cependant, tous ses défauts finissent par séduire. Ainsi, le comique de situations qui ne semblait pas drôles au début fini par le devenir. Les vieux effets spéciaux, le scénario souvent improbable, les personnages, les dialogues sont finalement les sources du charme de cette pellicule qui reste un classique du genre. Il existerait une rumeur qui voudrait que la fin du film (la victoire entre King Kong et Godzilla) change selon la version américaine ou japonaise. Les Américains ont en effet rajouté certaines scènes au métrage. N’ayant pu voir que la version nipponne, nous ne pourrons donc pas confirmer ni infirmer ceci. Même si le changement de fin nous parait très peu probable, cette rumeur fait partie de l’imaginaire du film et nous invitons chaque spectateur à vérifier par lui-même.
