Six Bullets
Samson Gaul est un boucher. Mais derrière cette apparence banale se cache un ancien mercenaire à la compétence rare. Sa dernière mission lui a permis de sauver un enfant des griffes de trafiquants de chair fraîche, mais l’opération ne se passa pas sans dommages collatéraux. Plusieurs enfants furent tués par l’explosion du bâtiment, orchestrée par Gaul. Ce dernier, hanté par les fantômes des petites victimes, s’enlise dans l’alcool et, quand une petite américaine est à nouveau enlevée, six mois plus tard, il refuse d’abord d’intervenir. Mais l’insistance de son fils, ainsi que son désir de faire ce qui doit être fait, le pousse à mettre de côté l’alcool et à agir.
Derrière SIX BULLETS se cache Ernie Barbarash qui, avant de réaliser ce film, s’était attaqué entre-autre à CUBE ZERO, et avait déjà dirigé Jean-Claude Van Damme dans ASSASSINATION GAME. Chad et Evan Law sont les scénaristes de ce métrage. Ils se sont déjà occupés de plusieurs séries B d’action, comme THE HIT LIST et HERO WANTED, avec Cuba Gooding Jr.
Jean-Claude Van Damme porte SIX BULLETS sur ses épaules. Il est diablement crédible dans le rôle de ce mercenaire dévoré par ses blessures. Impressionnant et musclé, il n’en est pas moins un acteur des plus corrects et parvient, en gros plan, à faire passer l’émotion nécessaire lorsque le film le montre traumatisé par ses exactions passées. Le fils de son personnage est joué par son propre fils, Kristopher Van Varenberg.
Kristopher Van Varenberg peu présent, est assez charismatique et physique. Il laisse beaucoup espérer pour l’avenir dans des films où il aura des rôles plus conséquents.
SIX BULLETS repose sur un scénario assez classique, et c’est appréciable. Le film se veut être une série B et, bien que n’essayant pas de jouer sur des twists en veux-tu, en voilà, il ose écorcher le personnage incarné par Jean-Claude Van Damme et d’en faire un être certes très doué, mais loin du super-héros gros bras. Les scénaristes en font un personnage humain, capable d’erreurs, et hanté par ses erreurs. Bien sûr, il parviendra à surmonter ses fantômes pour vaincre les vils mécréants qui ont osé enlever l’enfant (l’histoire est assez proche de TAKEN, finalement), mais l’acteur principal n’en reste pas moins plutôt bon dans le rôle, et confère une humanité bienvenue dans ce genre de métrages. Cela positionne l’histoire de SIX BULLETS un peu à part du tout venant des séries B d’action, et c’est tant mieux !
Ajoutons que lorsque Jean-Claude Van Damme fait parler les poings, les couteaux et les balles, le métrage reste toujours très efficace. Ernie Barbarash place des séquences d’actions sèches, très découpées, mas jamais brouillonnes, et Jean-Claude Van Damme y brille, prouvant qu’il est encore très crédible et excellent dans ce genre de rôle (contrairement à un Steven Seagal par exemple).
Ainsi, SIX BULLETS n’est, ni plus ni moins, qu’un direct to DVD d’action. Mais en la matière, il offre au spectateur ce qu’il est en droit d’espérer ; et même plus. Les amateurs adoreront et le film permet de passer un excellent moment, avec beaucoup d’actions, et même quelques scènes qui permettent de montrer que Jean-Claude Van Damme n’est pas qu’un simple gros bras. Cependant l’équipe sait rester dans le genre et ne va pas trop loin dans l’émotion, se concentrant le plus souvent sur les très bonnes cascades.
